Stage avec Daniel Toutain à Liffré
04/10/15 19:35 Filed in: Stages
Une bonne occasion de retrouver de "vieux" camarades, avec qui j'avais commencé de pratiquer il y a 20 ans à Rennes.
C'est un peu émouvant de retrouver après tout ce temps les mêmes, eux aussi heureux de me retrouver.
Les cheveux ont grisonné, un peu d'embonpoint est venu, mais la passion et le plaisir de pratiquer est toujours la même.
Une plus jeune génération est aussi là et monte, notamment pour partager plus souvent avec les anciens le rôle de "Uke" auprès de Daniel.
Uke joue le rôle du méchant et subit toutes sortes de misères de la part de Daniel : projections, immobilisations, diverses clés de bras et de poignet.
Mais, comme dit Daniel, si c'est bien fait, ça ne fait pas mal. L'Aikido est conçu pour ne pas faire de mal.
Pas seulement par égard pour l'autre, mais parce que cela serait contre productif : la douleur porterait l'autre à se raidir, et avoir une contre réaction.
L'harmonie et la fluidité du mouvement serait rompue. Le plaisir de la pratique disparaîtrait, ce qui ne serait pas tenable dans la durée.
Le mouvement d'Aikido ne réussit que dans la non opposition, dans l'ouverture à l'autre.
Daniel dit : "Ce n'est pas moi qui fait la technique, c'est lui qui la fait."
Bien sûr Daniel fait quelque chose. Mais il ne fait pas contre l'autre, il fait avec l'autre. Il suscite et prolonge son mouvement. Ainsi ils sont tous les deux "un", une même entité.
Ce n'est pas l'un qui cherche à contrôler ou projeter l'autre, c'est tous les deux dans le même mouvement.
C'est ce que mon premier maître, Itsuo Tsuda, appelait la "non dualité".
À l'époque cette notion me paraissait abstraite.
Mais la pratique de l'aïkido peut permettre de la concrétiser.
Les techniques ne fonctionnent bien que si on est dans cet état d'esprit. On en a eu une belle démonstration ce Week-end.
Daniel est capable de faire toutes les techniques à la perfection, dans l'esprit du "non faire".
C'était aussi un concept professé par Itsuo Tsuda. Mais je le comprenais mieux dans le cadre du Katsugen, où c'est plus évident.
Et Daniel est aussi capable d'exécuter les techniques dans l'esprit du "vouloir faire", pour nous montrer la différence. On la voit très bien !
Forcément quand on débute l'aïkido on est dans le "vouloir faire", c'est tout naturel.
Mais, quand on connaît les techniques, on peut les exécuter en se détachant du résultat, en étant seulement dans la perception de la sensibilité et du mouvement de l'autre, en faisant un avec lui, et le résultat est alors étonnant.
Apprendre et répéter les techniques seulement pour les techniques serait à la longue lassant. Mais les pratiquer dans l'esprit de "non dualité" est passionnant, et ne trouve pas de limite.
C'est un peu émouvant de retrouver après tout ce temps les mêmes, eux aussi heureux de me retrouver.
Les cheveux ont grisonné, un peu d'embonpoint est venu, mais la passion et le plaisir de pratiquer est toujours la même.
Une plus jeune génération est aussi là et monte, notamment pour partager plus souvent avec les anciens le rôle de "Uke" auprès de Daniel.
Uke joue le rôle du méchant et subit toutes sortes de misères de la part de Daniel : projections, immobilisations, diverses clés de bras et de poignet.
Mais, comme dit Daniel, si c'est bien fait, ça ne fait pas mal. L'Aikido est conçu pour ne pas faire de mal.
Pas seulement par égard pour l'autre, mais parce que cela serait contre productif : la douleur porterait l'autre à se raidir, et avoir une contre réaction.
L'harmonie et la fluidité du mouvement serait rompue. Le plaisir de la pratique disparaîtrait, ce qui ne serait pas tenable dans la durée.
Le mouvement d'Aikido ne réussit que dans la non opposition, dans l'ouverture à l'autre.
Daniel dit : "Ce n'est pas moi qui fait la technique, c'est lui qui la fait."
Bien sûr Daniel fait quelque chose. Mais il ne fait pas contre l'autre, il fait avec l'autre. Il suscite et prolonge son mouvement. Ainsi ils sont tous les deux "un", une même entité.
Ce n'est pas l'un qui cherche à contrôler ou projeter l'autre, c'est tous les deux dans le même mouvement.
C'est ce que mon premier maître, Itsuo Tsuda, appelait la "non dualité".
À l'époque cette notion me paraissait abstraite.
Mais la pratique de l'aïkido peut permettre de la concrétiser.
Les techniques ne fonctionnent bien que si on est dans cet état d'esprit. On en a eu une belle démonstration ce Week-end.
Daniel est capable de faire toutes les techniques à la perfection, dans l'esprit du "non faire".
C'était aussi un concept professé par Itsuo Tsuda. Mais je le comprenais mieux dans le cadre du Katsugen, où c'est plus évident.
Et Daniel est aussi capable d'exécuter les techniques dans l'esprit du "vouloir faire", pour nous montrer la différence. On la voit très bien !
Forcément quand on débute l'aïkido on est dans le "vouloir faire", c'est tout naturel.
Mais, quand on connaît les techniques, on peut les exécuter en se détachant du résultat, en étant seulement dans la perception de la sensibilité et du mouvement de l'autre, en faisant un avec lui, et le résultat est alors étonnant.
Apprendre et répéter les techniques seulement pour les techniques serait à la longue lassant. Mais les pratiquer dans l'esprit de "non dualité" est passionnant, et ne trouve pas de limite.